Et si Lady Di n’était pas morte à Paris dans un accident de voiture, mais qu’elle aurait plutôt décidé de disparaître? Si lasse de la traque incessante des paparazzi, abandonnée par l’homme qu’elle aime, elle avait choisi de retrouver l’anonymat? Monica Ali (« En cuisine », « Sept mers et treize rivières ») ressuscite ainsi Diana le temps d’un roman, l’imaginant ayant refait sa vie dans la petite ville américaine de Kensington (cela ne s’invente pas!). Dix ans ont passé. La princesse s’appelle désormais Lydia et vit une vie paisible. Elle a de nouveaux amis et travaille dans un chenil pour chiens. Jusqu’à ce qu’un ancien photographe qui la traquait autrefois fasse irruption dans la ville. Et pense reconnaître en Lydia, malgré quelques opérations esthétiques, la princesse de Galles dont la disparition est toujours entourée de mystère. La romancière anglaise d’origine bangladaise sait ménager le suspense. Un seul regret peut-être: qu’elle ait pris quelques libertés avec la réalité pour construire son histoire, faisant de l’accident fatal du pont de l’Alma un simple incident de parcours.
Christelle
« La véritable histoire de Lady L. », de Monica Ali, éditions Belfond, 360 pages, 20 €
Cote: 3/5